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FEDERATION DES ORGANISATIONS AUTOCHTONES DE GUYANE - FOAG

Défendre les droits territoriaux et coutumiers, le respect des droits humains, promouvoir l'auto-développement et l'auto-gestion des peuples autochtones de Guyane.

11/05/2012 Martinique -12 KONVWA POUR LA REPARATION 2012

Publié le 10 Mai 2012 par FEDERATION ORGANISATIONS AUTOCHTONES GUYANE- FOAG

 

Discours des Yopotos kali’na de Guyane


 Mesdames et Messieurs, chers amis (es),


Tous d’abord, nous souhaitons remercier les organisateurs pour l’invitation  dans le cadre de cette  remémoration, il est important de répondre a ce type de rencontre, car l’histoire, nous raconte qui nous sommes  et nous guide vers l’avenir .

En, ce sens l’héritage de nos anciens ne sont pas vains. Nous voudrions au nom de nos peuples que vous vous engagiez pour la justice avec nos peuples pas seulement une année, mais le temps qu’il faut pour que la France s’engage dans une véritable voie de la  reconnaissance de nos peuples, nous ne sommes pas des pièces de musés, nos peuples sont toujours en résistances…

 « LA DOCTRINE DE LA DÉCOUVERTE: SON IMPACT DURABLE SUR LES PEUPLES AUTOCHTONES ET LE DROIT À RÉPARATION POUR LES CONQUÊTES DU PASSÉ (ART. 28 ET 37 DE LA DÉCLARATION DES NATIONS UNIES SUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES) »

La « doctrine de la découverte », décrite comme « le droit international du colonialisme », est le fruit de six siècles de justification de l’exploitation et de la destruction des territoires et cultures autochtones à travers le monde.  

Nous exigeons le droit à réparation pour les conquêtes du passée et nous condamnons  la persistance d’un état d’esprit colonialiste des États dans leurs rapports avec les autochtones. .

Ici comme ailleurs, il n’est plus  contesté aujourd’hui que la doctrine de la découverte a été utilisée pour violer les droits fonciers et culturels des autochtones,

C’est avec les croisades en « terre sainte » (1096-1271), que les pays européens et l’Église ont commencé à développer des lois justifiant le droit de dominer les nations non chrétiennes. Née en 1455, avec la bulle Romanus Pontifex, la construction juridique internationale dite « doctrine de la découverte », qui a donné naissance au concept de « terra nullius ou terra nullus  », consacre le principe selon lequel tout monarque chrétien qui découvre des terres non chrétiennes » a le droit de les proclamer siennes car elles n’appartiennent à personne.

Au fil des siècles, cette doctrine a été institutionnalisée dans les lois et politiques nationales et internationales et s’est traduite par la dépossession et l’appauvrissement des peuples autochtones.

 

Nous demandons en conséquence   l’invalidation de cette « doctrine » afin qu’elle ne puisse plus être utilisée comme source de droit par les gouvernements

 

Nous saluons  l’adoption le 29 septembre 2011, par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, d’une résolution** A/HRC/RES/18/7 * portant création d’un poste de rapporteur spécial (sur la promotion de la vérité, de la justice, des réparations et des garanties de non-répétition.

Nous rappelons  que l’application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est  le meilleur moyen, aux cotés de celle de la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) d’en finir avec la doctrine de la découverte et son impact sur les esprits. 

 

Les kali’na dans l’histoire de Madinina (Martinique)

 

Durant ce voyage vers la terre de Madinina, nous souhaitons rendre hommages a nos sœurs, enfants et frères qui ont été massacrés et spolié ici au nom de dieu.

 

Les historiens rapportent que Blancs et Caraïbes vécurent dans une relative convivialité jusqu’en 1639, les français  à cette date signé avec les kali’na un traité de paix qui partageait l’ile en deux et attribuait La Capesterre, sur la Côte atlantique aux autochtones. La paix, fragile, mais réelle existe jusqu’en 1654.

 

Nous rappeler des  révoltes de  St Vincent, de la Dominique et de Guadeloupe, théâtre du premier massacre d’Amérindiens en janvier 1636.

 

 Nous souhaitons rendre hommage au chef Nicolas qui mourut en guerrier pour défendre son peuple.

 

Nous revendiquons légitimement notre appartenance à la Martinique, terres de nos ancêtres.

 

Merci encore de votre invitation

 

                    Yopoto                                                                                          Yopoto            

 

 

Michel THERESE                                                                        Daniel WILLIAM

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